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Par Serge de Visme, Mai 1995
Le passage biblique : Genèse 4 |
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(1) Adam connut Eve, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit : J'ai formé un homme avec l'aide de l'Eternel. (2) Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn fut laboureur. (3) Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Eternel une offrande des fruits de la terre ; (4) et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ; (5) mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. (6) Et l'Eternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? (7) Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui. (8) Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua. (9) L'Eternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ? (10) Et Dieu dit : Qu'as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi. (11) Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. (12) Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre. (13) Caïn dit à l'Eternel : Mon châtiment est trop grand pour être supporté. (14) Voici, tu me chasses aujourd'hui de cette terre ; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera. (15) L'Eternel lui dit : Si quelqu'un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois. Et l'Eternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point. (16) Puis, Caïn s'éloigna de la face de l'Eternel, et habita dans la terre de Nod, à l'orient d'Eden. (17) Caïn connut sa femme ; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. (18) Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec. (19) Lémec prit deux femmes : le nom de l'une était Ada, et le nom de l'autre Tsilla. (20) Ada enfanta Jabal : il fut le père de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. (21) Le nom de son frère était Jubal : il fut le père de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau. (22) Tsilla, de son côté, enfanta Tubal-Caïn, qui forgeait tous les instruments d'airain et de fer. La soeur de Tubal-Caïn était Naama. (23) Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma voix ! Femmes de Lémec, écoutez ma parole ! J'ai tué un homme pour ma blessure, Et un jeune homme pour ma meurtrissure. (24) Caïn sera vengé sept fois, Et Lémec soixante-dix-sept fois. (25) Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils, et l'appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m'a donné un autre fils à la place d'Abel, que Caïn a tué. (26) Seth eut aussi un fils, et il l'appela du nom d'Enosch. C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Eternel. |
C'est désespérant ! Dès lors que deux hommes sont présents dans la
création, ils s'entretuent ! Au sortir de la chute, l'humain est déjà
inhumain. La création à peine commencée déjà se désagrège. Le résultat de la
chute est que l'homme se retrouve seul, immensément seul, sans Dieu et sans
frère. Livré à lui-même dans un nomadisme sans but, sans direction, sans fin,
il est en marche vers une aurore sans cesse à venir. Voyons les faits :
Caïn et Abel sont frères, le premier est cultivateur, le second berger.
Chacun d'eux offre un présent à Dieu. Dieu agrée l'offrande de l'un, celle
d'Abel, et n'agrée pas l'offrande de l'autre, celle de Caïn. Pourquoi ce choix
de Dieu ? Le récit n'en dit rien. C'est Dieu, dans sa liberté, qui
choisit, et il n'a de comptes à rendre à personne. Caïn se rebiffe, tue son
frère en représailles. Mais Abel n'est qu'un bouc émissaire, un agneau
émissaire plutôt car, à travers Abel, c'est Dieu qui est la cible de
Caïn. A travers le meurtre d'Abel, c'est Dieu que Caïn agresse, élimine de son
chemin, de sa vie.
On peut lire de manière analogue les histoires des trios "Abel-Caïn-Dieu" et
"Jésus-le peuple-Dieu" :
Voici les lignes du tableau, utiles par exemple pour orienter le regard des lecteurs du tableau :
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En résumé, les éléments du tableau sont les suivants :